Bienvenue sur le jardin de Pestoune

Bienvenue sur le jardin de Pestoune


Bonjour et bienvenue sur le jardin de Pestoune. Vivant dans la campagne Franc-Comtoise, j'ai la chance de posséder un jardin. Dans ce blog, je voudrais partager avec vous mes expériences en matière de jardinage. Et j'espère pouvoir échanger avec vous, amis lecteurs, des conseils.

dimanche 31 mai 2015

Le fenouil perpétuel ou fenouil officinal



fenouilprptuel 
 
Généralités
Voici un aromatique ancien qui  fait parti de la panacée des plantes médicinales. Il est aussi connu sous les noms : anis doux, anis de paris, fenouil de Provence, fenouil de malte,  fenou, fenoule, fenouil d’âne, herbe bonne, queue de pourceau…. C’est une plante rustique et décorative qui aura sa place dans vos massifs mais attention à sa hauteur pouvant aller à près de 2 m. On rencontre l’espèce sauvage en bord de mer jusqu’à la Manche et dans le Midi. Certaines variétés ont le feuillage vert, d’autres bronze et d’autres encore pourpres. 

Culture
Le fenouil perpétuel aime les sols légers, bien drainés mais surtout pas calcaire et une exposition ensoleillé. Par contre il n’aime pas du tout la sécheresse et malgré tout peu d’eau lui suffit. Cette bisannuelle ne fait pas de bulbe et se ressème toute seule mais attention elle est vite invasive si vous ne récoltez pas les graines. Vous pouvez la semer  en mars-avril. Environ 3 mois après le semis vous pourrez récolter ses feuilles, fleurs… un peu plus tard ses graines. Le tout étant comestible et très parfumé. 

fenouilperptuelfeuillage 
 
Association de plantes
Etant un répulsif de l’altise, de la mouche de la carotte, il convient de le planter à côté des navets, carottes mais aussi poireau, concombre. Le framboisier aime beaucoup sa présence.
Mais ne le plantez pas à côté des  tomates, du chou-rave, des haricots, pois, échalotes, courges, épinards, de l’aneth, la coriandre et le carvi.

Fenouil officinal et santé
Que ce soit en tisane, décoction, teinture-mère, huile essentielle… il est utilisé depuis l’Antiquité pour soulager les problèmes de digestion difficile, oculaires et pour favoriser la lactation aux jeunes mères.

samedi 30 mai 2015

Qui sont ces drôles de larves dans mon compost ?


Vers blancs dans le compostAttention, les vers blancs du compost, larves à l’allure inquiétante sont victimes du succès du compostage. En effet, ressemblant fortement à celles du hanneton, elles sont souvent détruites par prudence par les jardiniers. Pourtant, vos plantes ne risquent rien, bien au contraire, puisqu’il s’agit ici de la larve de la cétoine dorée, un coléoptère vert métallisé. Ces larves recyclent les matières organiques comme les vers rouges et participent grandement à l’amélioration du compost.

 

 

Les larves

Larve de hannetonLa larve de hanneton, communément appelée ver blanc est un ravageur, elle provoque le flétrissement brutal des plantes en s'attaquant à la racine. Elle se développe sous la surface du sol durant trois ans, se nourrissant des racines de betteraves, de fraisiers, de laitues, de pommes de terre, de gazon...





Larves de cetoines dorees

La larve de cétoine quant à elle participe au processus de fragmentation et de dégradation des déchets, étape indispensable pour leur transformation en compost, elle ne s'attaque pas aux racines de plantes.

 

 

 

 

 

Habitat

Larves de cétoines dorées dans le compost de M. ZurettiLes larves de cétoines vivent exclusivement dans le compost, le bois mort ou les litières de feuilles. On en trouve souvent quelques unes dans son compost, rarement plusieurs centaines, comme ici chez le guide composteur de Taillant Yves Zuretti.
Quant à elle, la larve de hanneton vit dans les couches superficielles du sol pour se nourrir de racines.

 

 

 

Adultes

Hanneton adulteLes hannetons sont des coléoptères de 2 à 3 cm de long aux élytres bruns plus ou moins clairs selon les espèces, et au vol bruyant. Certains printemps, des hannetons adultes migrent en grand nombre pour s'installer dans des arbres et en dévorer les feuilles, en forêt, dans des haies ou des vergers.






Cétoine dorée adulteLa cétoine dorée (Cetonia aurata) est parfois appelée "hanneton des roses" eu égard au fait qu'elle affectionne ce type de fleurs, et même un peu trop aux dires des rosiéristes car pour ce nourrir du pollen, des roses, elle "mâchouille" plus qu'elle ne butine, ce que la délicatesse de la fleur n'apprécie guère. L'adulte de la cétoine dorée est assez reconnaissable à sa couleur vert doré métallique.

 

 

Comment les distinguer ?

Comparaison des larves de hanneton en haut et de cétoine dorée en basLa larve de cétoine a une petite tête et un gros arrière train, la larve de hanneton a une grosse tête et un petit derrière.
Les larves de cétoines sont plus blanches et poilues et les larves de hannetons plus jaunes.
Les cétoines se déplacent sur le dos, pattes en l’air en progressant par ondulations du corps.
Mais la distinction la plus importante reste leur habitat : les larves de hanneton vivent dans le sol et non dans le compost carelles se nourrsisent des végétaux vivants, contrairement aux larves de cétoines.

 

 

 

Autre confusion possible :

Larve de lucane cerf volant sous une souche de cheneLa larve de lucane, coléoptère communément appelé cerf-volant à cause de ses grandes mandibules en forme de bois de cerf ressemble également à ses cousines. On peut la trouver sous des souches pourries.

Lucane male adulteLe lucane est le plus grand coléoptère d'Europe mais est inoffensif. Il vole parfois au crépuscule à la recherche de souches pourrissantes à l'intérieur desquelles se développent ses larves. Ces dernières sont également sans danger et n'attaquent jamais les bois de construction ni les charpentes.


Source : http://www.guidescomposteurs.com/article.php?RefArticle=29

lundi 25 mai 2015

Ne bêchez plus vos jardins


Le sol change de structure selon le biotope mais plus encore, il change selon le travail de l'homme. En effet, plus l'homme agit sur lui, le travaille, le laboure plus ce sol s'appauvrit, s'use. Nous avons une énorme influence sur lui.  Cette vidéo, faite par l'office de l’agriculture, et de la nature du canton de Berne, nous explique tout cela. De même elle nous montre que les lombrics sont indispensables à la bonne santé du sol. Tout ceci devrait nous inciter à changer notre façon de cultiver. 


Alors, comment faire le jardin s'il ne faut plus bêcher ? Yves Gillen nous explique ceci avec beaucoup de passion. 


 

samedi 16 mai 2015

Comment désherber son jardin sans produits chimiques

GARDEN 

Comme beaucoup de jardiniers bio, j'ai utilisé un peu de glyphosate (Roundup) pour désherber la cour d'entrée de la maison et la terrasse, croyant les dires de Monsanto selon lesquels ce désherbant se dégradait dans le sol et n'avait pas d'impact.
Mais vers la fin des années 90, on a commencé à étudier la présence des pesticides dans les eaux bretonnes et on a découvert le moyen de doser le glyphosate. Et là, grande surprise, on a découvert que les cours d'eau étaient fortement contaminés par les désherbants dont le glyphosage avec des concentrations pharaoniques.
Comment remplacer les désherbants? L'idée du désherbage à l'eau bouillante m'est venue dès 1996 en me souvenant de la pratique de mon arrière grand-mère. Mais cela ne pouvait régler tous les problèmes.
Les autres solutions sont peu à peu venues en transposant au jardin d'ornement toutes les pratiques du potager bio et en réfléchissant aux causes de l'apparition des herbes indésirables pour développer des réponses écologiques préventives. Mon livre * est le résultat de cette longue série d'expériences de jardinier et, en tant que chargé de mission environnement, des nombreuses actions de sensibilisation que j'ai menées en lien avec les pouvoirs publics (Rennes Métropole, région Bretagne) et des associations (MCE, Eau et Rivière de Bretagne, Jardiniers de France...).  



Les herbicides, principaux polluants de l'eau 

En France métropolitaine, 89% des cours d'eau et 71% des nappes souterraines sont pollués par les pesticides, dont 26% des cours d'eau avec plus de 20 pesticides différents. La situation empire année après année.
Les principales molécules trouvées dans les cours d'eau sont le glyphosate, herbicide le plus utilisé au monde (détecté dans plus de 35% des analyses) et son dérivé appelé AMPA (dans plus de 50% des analyses). Rappelons que le glyphosate est la substance active du Round up. Viennent ensuite des désherbants d'origine agricole (atrazine...) ou urbaine et agricole (désherbants pour pelouse et prairie, diuron...).

Inquiétant! D'autant que ces herbicides, largement utilisés par les agriculteurs (ils utilisent plus de 90% des 100.000 tonnes annuelles de pesticides vendus en France) et les jardiniers amateurs (8%), sont dangereux pour la santé et l'environnement (eau, flore et faune sauvages), comme l'attestent de nombreuses études dont le fameux rapport de l'INSERM de 2012 ("Pesticides, effets sur la santé"). 




Il est possible de s'en passer

On peut s'en passer, notamment dans les jardins et les espaces verts. De nombreuses solutions alternatives existent pour éviter la prolifération des herbes spontanées jugées indésirables. La plupart sont faciles, peu coûteuses et efficaces. Mais elles supposent un changement dans la manière de jardiner et de concevoir le jardin. Il faut d'abord apprendre à anticiper, car la plupart des solutions sont préventives. Il faut aussi accepter que le jardin ne soit pas aussi net qu'avec des herbicides chimiques notamment pour la pelouse et les surfaces gravillonnées ou pavées. Il faut aussi changer notre regard sur ces plantes dites indésirables. Ce n'est pas très difficile car de nombreuses plantes spontanées dans les jardins sont à la fois jolies, peu envahissantes et pour certaines, comestibles. En somme, il faut apprendre à vivre avec les plus sympa, tout en contrôlant vigoureusement celles vraiment indésirables et envahissantes là où elles ne peuvent être tolérées (potager, abords de la maison). 



Solutions autour de la maison 

Les allées, la terrasse, l'entrée du garage sont des surfaces sur lesquelles l'usage des pesticides est à proscrire car il se traduit aussitôt par une pollution des eaux de ruissellement, des ruisseaux et des rivières.
Le désherbage thermique à l'eau bouillante est l'une des meilleures solutions à condition de récupérer l'eau de cuisson de la cuisine, au lieu de la jeter dans l'évier. C'est gratuit, mais il faut passer régulièrement, entre 3 et 6 fois par an pour contrôler la situation. Évidement, il ne faut pas avoir de grandes surfaces. Pour des cours importantes et de longues allées, le désherbeur thermique à gaz est une solution acceptable, bien que d'une efficacité plus faible. En solution préventive, la pose d'un voile géotextile sous les allées est efficace. Mais on peut aussi décider d'enherber la cour et les allées, par exemple en semant du gazon entre les dalles et les pavés d'une allée ou d'une terrasse au moment de sa création, ou en laissant l'herbe se développer dans les gravillons puis la tondre régulièrement comme une pelouse. Et c'est joli. 



Dans la pelouse

La prévention est vraiment essentielle. Elle commence par le choix d'un gazon de qualité adapté au tassement, principal facteur d'installation des herbes indésirables et des mousses, c'est à dire pour l'usage jeux, sport, loisirs. Ensuite, il convient de tondre haut toute l'année, à plus de 5 cm de hauteur. La tonte habituelle, trop courte, favorise l'installation inexorable d'herbes indésirables résistantes comme le rumex, de mousses et l'arrivée de vers blancs et gris parasites du sol.
Le gazon doit aussi être nourri régulièrement et modérément. Mais pas avec des engrais chimiques. En réalité, on nourrit la vie du sol (micro-organismes, vers de terre...) qui, à son tour, nourrit le gazon tout en aérant la terre et lui évite de se compacter et de s'asphyxier.
Principales solutions: adopter la tonte mulching qui consiste à laisser l'herbe finement coupée sur place et épandre tous les 2 à 3 ans un peu de compost à la surface de la pelouse.
En solution curative, le jardinier pour extirper les herbes volumineuses comme les rumex en les arrachant avec un outil adapté. Mais là aussi, il est important de changer de regard. Nos pelouses ne sont pas des greens de golf, des gazons de prestige top modèle. Pensons à nos enfants et les animaux domestiques qui jouent sur la pelouse et, si elle est "traitée", se contaminent rapidement en imprégnant leurs vêtements, leur pelage, leur peluche, leur doudou. Est-ce vraiment raisonnable de leur faire prendre autant de risque pour une simple pelouse?




Dans les massifs végétalisés

Le contrôle des herbes indésirables est vraiment facile et efficace. Il suffit de couvrir la terre en permanence pour occuper le terrain et empêcher la germination des graines. Le panel des solutions est large. D'abord le paillage, c'est à dire la couverture du sol avec un matériau protecteur. Dans un jardin existant, il n'est pas indispensable d'acheter des paillis du commerce, souvent coûteux et peu écolos, certains venant de fort loin. Il est bien plus simple, rapide et tout aussi efficace, d'utiliser les déchets verts produits par la jardin: feuilles mortes, tonte de pelouse, légèrement sèche, restes de culture, tiges sèches, brindilles, tailles de haies coupées au cordeau, y compris les thuyas et les lauriers-palmes (ou laurier-cerise), branches....
Une heure passée à récupérer les déchets du jardin et les étaler en paillis, c'est 10 heures d'entretien de moins dans le jardin. Plus besoin de désherber, biner, arroser, bêcher, la vie du sol le faisant à notre place. Une simple tondeuse suffit pour broyer la plupart des déchets, feuilles mortes, brindilles, même les jeunes branches de rosiers, de thuya, d'arbustes persistants, jusqu'à un cm de diamètre. Au delà, il faut un broyeur. 



Dans le potager 

C'est sans doute l'endroit le plus facile à maitriser. Les solutions ne manquent pas. Faux - semis, semis en ligne étroite et désherbage mécanique (sarcloir), paillage, engrais-verts. Mais il faut anticiper, ne pas attendre d'être envahi d'herbes indésirables à graines pour réagir. 

De  Denis Pépin 
Jardinier conseil, ingénieur écologue et agronome, formateur, conférencier et auteur

Source de l'article :  http://www.huffingtonpost.fr/denis-pepin/conseils-jardinage-sans-produits-chimiques_b_7289274.html

Découvrez le nouveau livre de Denis 

Je désherbe sans produits chimiques

Un livre indispensable pour jardiner bio, des abords de la maison au jardin.

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Denis Pépin - Je désherbe sans produits chimiques: allées, pelouse, potager, massifs fleuris - Ed. Terre Vivante

jeudi 14 mai 2015

Fruits et légumes bio : les circuits courts sont les moins chers


L'association des Paniers Marseillais a publié une étude qui montre que les fruits et légumes bio vendus en circuit court de type AMAP sont les moins chers du marché.

 
L'association des Paniers Marseillais a réalisé une étude comparative qui prouve qu'acheter des fruits et légumes bio en circuit court coûte moins cher que d'acheter des fruits et légumes non bio en hypermarché. 
 
 L'association des "Paniers Marseillais", un réseau de distribution de paniers de légumes et de fruits issus de l'agriculture biologiques vendus en circuits courts solidaires, sans intermédiaire, a réalisé sur un an une étude comparative des prix des fruits et légumes contenus dans les paniers bio avec les prix pratiqués pour le même volume et les même types de produits par un supermarché bio, par un grand distributeur de produits issus de l'agriculture biologique et par un hypermarché avec des produits issus de l'agriculture conventionnelle.
L'étude a ainsi montré que les prix les moins chers sont ceux du panier bio de circuit court solidaire sans intermédiaire (type AMAP).
Les prix pratiqués pour les paniers bio sont apparus 2 fois moins chers que dans un magasin spécialisé dans la bio, et 1,3 fois moins cher que dans un hypermarché vendant des fruits et légumes conventionnels ou chez un grand distributeur de produits bio.
Selon l'étude, les bénéficiaires du "panier marseillais" réalisent 217 euros d'économie sur une année par rapport à des fruits et légumes non bio achetés en hypermarché.
Et l'étude de prix réalisée ne prend pas en compte le coût des dommages environnementaux et sanitaires collatéraux causés par l'agriculture industrielle conventionnelle : pollution des sols et des nappes phréatiques, disparition des insectes pollinisateurs, maladies liées à la malbouffe... auquel cas le prix des produits non bio seraient bien plus chers !
Pour la Députée écologiste européenne Michèle Rivasi , " contrairement aux idées reçues, le bio n'est donc pas réservé aux " bobos " et aux personnes de catégories sociales supérieures pouvant se permettre de " payer le prix ".
Puisse cette étude faire prendre conscience aux citoyens que le bio en vente directe n'est pas plus cher que les mauvais fruits et légumes vendus en hypermarché et que consommer des produits issus de l'agriculture biologique permet de maintenir les terres fertiles autour de chez soi, de soutenir l'agriculture paysanne, d'empêcher la pollution chimique des sols et de veiller à sa bonne santé par une alimentation saine.

Christina Vieira

Source de l'article : http://www.bioaddict.fr/article/fruits-et-legumes-bio-les-circuits-courts-sont-les-moins-chers-a4967p1.html 

Non seulement vous économisez, mais en plus vous mangez sainement et le bonus : vous faites travailler les producteurs locaux.  Dans toutes les régions, vous trouverez ce système de paniers de légumes proposé dans toutes les régions. Tapez sur le net AMAP ou le panier bio et le nom de votre département et vous trouverez les adresses des producteurs vous proposant leur service.

lundi 11 mai 2015

Topinambour






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photo de la Ferme de Ste Marthe

Généralités
C’est un légume qui a été cultivé par les indiens d’Amérique, principalement chez les Tupinambas du Brésil d’où son nom. C’est au XVIIème siècle qu’il a été introduit en France. Il a acquis une mauvaise réputation lors de la seconde guerre mondiale où il a servi de substitut à la pomme de terre. C’est le tubercule que l’on consomme qui a un goût  ressemblant, une fois cuit, au fond d’artichaut, c’est pourquoi les Anglais le nomme « l’artichaut de Jérusalem ». Cette herbacée est assez proche du tournesol : grande tige et fleurs jaunes. 


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TOPINAMBOUR FEUILLAGE (wikipédia)


Culture
Le topinambour aime une exposition ensoleillée ou mi-ombre, un sol bien drainé mais il accepte tous les sols même pauvres. Il appartient aux légumes perpétuels car c’est un vivace donc pensez lorsque vous le plantez qu’il va rester en place longtemps. C’est vraiment un légume facile à cultiver qui ne demande pas grand soin, qui est peu exigeant et qui pousse sous tous les climats.
Les plants atteindront une hauteur allant de 2m à 2m50 donc pensez à l’ombre qu’ils feront avant de décider de l’endroit où vous le planterez. Il s’étend facilement et peut devenir vite envahissant, il faudra donc le délimiter.
Plantez-le en mars-avril à 10 cm de profondeur, à une distance de 60 cm et les rangs espacés de 70 cm.
Dès que les plants ont atteints une vingtaine de cm binez-les.



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TOPINAMBOUR FLEURS (photo du clos du moulin)

Hivernage et Récolte
Le topinambour est extrêmement rustique et peut rester en terre pour l’hiver. Enlevez les feuilles dès qu’elles sont desséchées à la fin de l’automne et couvrez-le d’un bon paillage pour éviter que le sol ne gèle trop profondément afin de pouvoir planter la bêche. Vous les récolterez au fur et à mesure de vos besoins. Les tubercules déterrés se conservent très mal tout au plus une semaine dans un sac en plastique et dans le réfrigérateur.
Il faut savoir que le moindre morceau de tubercule resté en terre, repoussera l’année suivante. 


Cuisiner le topinambour
Tout d’abord attention aux intestins fragiles, le topinambour active le transit.
Il n’est pas nécessaire de le peler mais si vous souhaitez le faire, ce sera plus facile lorsque le tubercule est cuit. Toutefois si vous voulez malgré tout l’éplucher cru, sachez que le topinambour s’oxyde très vite, il faut donc le plonger dans une eau citronnée.
A la vapeur ou dans l’eau bouillante, à l’étuvée ou sautée à la poêle, le topinambour se cuisine comme les pommes de terre. Mais à l’étuvée, il exprime bien mieux ses saveurs. 

topinambour ferme de ste marthe.jpg

mercredi 6 mai 2015

Oca




Généralités
Ce tubercule joliment mamelonné rouge, rose, violet ou jaune est originaire d’Amérique du Sud, le Pérou et la Bolivie. Introduite en Grande Bretagne, en succédanée  de la pomme de terre en 1849, elle est surnommée truffette acide. Son faible rendement a été sa perte. Elle fait partie de la famille des oxalis, des trèfles dont elle est la proche cousine avec un feuillage lui ressemblant et donnant un élégant petit buisson pas envahissant.
Culture
L’oca aime une exposition ensoleillée et un sol aéré, léger, riche en humus. Si votre terre est lourde et compacte, hélas, elle ne conviendra pas à la plante. La plante est particulièrement gélive, il vous faudra impérativement attendre que les risques de gelée soient passés.
Vous planterez l’oca selon les régions en avril ou en mai à une profondeur de 10 cm, tous les 35 cm et les rangées distantes de 80 cm.  Si un coup de froid est annoncé, couvrez votre plantation d’un voile de forçage pour la protéger.
Dès que les plants atteignent une quinzaine de cm, buttez-les, c’est-à-dire ramenez de la terre aux pieds au point de recouvrir le feuillage, seul le sommet de la tige doit apparaitre.
Pour avoir plus de tubercules, pratiquez le marcottage du plant. Il faut savoir que les tiges s'allongent au fur et à mesure de leur croissance et ont tendance à se coucher sur le sol. Buttez-les donc plusieurs fois en laissant leur extrémité à l'air libre, sur 20 cm. Ainsi, les tiges se marcottent et produisent davantage de tubercules. Car c’est au contact de la terre que les tubercules se forment, au niveau des nœuds des tiges.

oca du Pérou feuillage

Récolte
Les tubercules se forment assez tardivement. Ils se ramassent lorsque, en mi-novembre, les tiges auront gelé. Pour leur enlever un peu d’acidité, laissez-les au soleil quelques jours mais surtout à l’abri du gel. Ensuite conservez-les à l’abri du froid et de l’humidité comme les pommes de terre. 
Cuisinez l’oca
Ces tubercules se cuisinent comme la pomme de terre avec l’avantage de ne pas avoir besoin de les peler. Leur saveur est toutefois plus fine et originale proche de celle de l’oseille. Je ne l'ai pas testé mais on me dit que de  les laisser tremper deux ou trois jours au soleil en changeant l'eau souvent, enlèverait l'acidité (ce qui à mon sens est dommage puisque ça fait le charme du légume). Les feuilles se consomment aussi comme du pourpier ou de la ficoïde glaciale, et la saveur rappelle celle de la jeune oseille avec une très douce acidité très agréable en bouche.

Attention, la consommation de l’oca du Pérou est fortement déconseillée aux personnes souffrant de la goutte en raison de la présence d'acide oxalique.