Bienvenue sur le jardin de Pestoune

Bienvenue sur le jardin de Pestoune


Bonjour et bienvenue sur le jardin de Pestoune. Vivant dans la campagne Franc-Comtoise, j'ai la chance de posséder un jardin. Dans ce blog, je voudrais partager avec vous mes expériences en matière de jardinage. Et j'espère pouvoir échanger avec vous, amis lecteurs, des conseils.

mercredi 26 avril 2017

Les plantes sauvages dans la marmite


De plus en plus de personnes s’intéressent aux plantes sauvages comestibles. Il y a la pléthore de végétaux qui se mangent en salade (pissenlit, cardamine hirsute…) au risque d’attraper l’échinococcose mais il y a aussi des sauvages qui se cuisinent et c’est de certaines d’entre elles dont je vais vous parler. La liste des plantes qui se cuisinent est loin d’être exhaustives. Je ne vous partage que celle que je connais.


La première et la plus connue : l’ortie (Urtica Dioica) .

Les plantes sauvages dans la marmite

L’ortie est la plante phare de la santé naturelle. Tout se mange chez elle : racine, feuilles, graines. C’est une véritable source de bienfaits. Riche en protéine, en flavonoïde, elle est un véritable concentré en vitamines (A, C et minéraux (calcium, potassium, silice, fer…). Quant à ses propriétés médicinales, elles sont énormes : diurétique, dépurative, antirhumatismale, anti-inflammatoire, antalgique, antimicrobienne, antiulcéreuse, antianémique, hépatoprotectrice, antioxydante, hypoglycémiante, antiallergique, immunostimulante, hypotensive, tonique, galactogène. Alors ne nous en privons pas de nous faire du bien. A savoir qu’elle est la plus riche au moins d’avril.

 Velouté d’orties

Ingrédients :
  • 500 g de pousses d’orties
  • 3 belles pommes de terre (type bintje ou charlotte)
  • 1 oignon
  • 1 cuillère à soupe d’huile d’olive
  • 1 litre d’eau
  • 15 cl de crème fraîche épaisse
  • Sel et poivre.
Cueillez, lavez et hachez grossièrement les orties avec des gants.
Faites blondir un oignon haché dans votre cuillère à soupe d’huile d’olive, y rajouter les pommes de terre coupées en dés, puis les orties. Faites revenir un peu et mouillez avec l’eau. Salez, poivrez et laissez cuire une vingtaine de minutes environ.
Mixez le potage, et servez avec de la crème fraiche.


Soupe Sauvage à l’ail des Ours & pousses d’Orties


Ingrédients
- 300 g d’ail des Ours
- 300 g de pousses d’orties
- 4 pommes de terre de taille moyenne
- Poivre Noir fraichement moulu
- Fleur de sel
     Faire tremper l’ail des Ours et les pousses d’orties dans de l’eau froide vinaigrée.
    Eplucher, nettoyer les pommes de terre. Les découper grossièrement.
    Faire bouillir les pommes de terre, départ eau froide
    Une fois les pommes de terre presque cuitent, ajouter l’ail des Ours et les orties et laisser cuire pendant 2 minutes
    Mixer jusqu’à l’obtention d’une belle texture
    Assaisonner selon souhait avec de la fleur de sel et du poivre noir fraichement moulu



Ail des ours (Allium ursinum)

Les plantes sauvages dans la marmite

A la recette précédente se rajoute un autre ingrédient délicieux et intéressant pour la santé : l’ail des ours. Très connus des celtes et des germains, il a de nombreuses vertus médicinales : dépuratif, hypotenseur, antiseptique, il est utilisé dans le traitement des pathologies cardiovasculaires, des diarrhées, ou contre les vers intestinaux… C’est la plante la plus riche en vitamine C sous notre latitude.



Le lierre terrestre (Glechoma hederacea)

Les plantes sauvages dans la marmite

En cas de rhume, de bronchite et même de coqueluche, son action permet de dégager les voies respiratoires et apaiser une toux grasse. Il traite aussi l'arthrose et les rhumatismes. (source Doctissimo)


Gratin slave au lierre terrestre

Source de la recette : http://la.cuisine-sauvage.org/

Ingrédients
  • 3 poignées de lierre terrestre,
  • 2 poignées d’orties,
  • 6 œufs, 3O g de pain,
  • 1 verre de lait,
  • 6OO gr de viande à ragoût,
  • carottes,
  • oignons, serpolet, laurier,
Faites mijoter votre viande pendant 1 heure au moins (veau, bœuf ou porc selon votre goût) dans un bouillon de légumes constitué de carottes, oignons, thym, laurier et assaisonnement. Egouttez le tout et mettez dans le vol du mixeur. Ajoutez les œufs entiers, le pain trempé dans le lait ainsi que les herbes : 3 poignées de sommités fleuries de lierre terrestre et 2 bonnes poignées de jeunes pousses d’orties… Mixez le tout finement, versez dans un plat à gratin huilé et faites cuire à four chaud (thermostat 8) pendant 3O minutes.
Le lierre terrestre apporte beaucoup de Fraîcheur à ce  gratin qui peut être accompagné d’un coulis de tomates et de pommes de terre vapeur, ou plus simplement d’une salade verte, enrichie de quelques fleurs fraîches de lierre terrestre qui renforceront la saveur des légumes.




Le pissenlit (Taraxacum officinale)

Les plantes sauvages dans la marmite

    Stimule et apaise le foie : le pissenlit est utile contre les problèmes de foie, contre l'engorgement du foie et les soucis de vésicule biliaire.
    Vertus dépuratives : agit en cas de constipation, de digestion difficile, d'excès de cholestérol ou même en cas d'inappétence.
    Prévient les problèmes rénaux : insuffisance urinaire ou hépatique, troubles biliaires. (doctissimo)

Quiche aux pissenlits

Ingrédients
  • pâte brisée
  • 200 g de pissenlits
  • 3 gousses d’ail
  • 150 g de lardons fumés en dés
  • 1 brique de crème liquide (250 g)
  • 2 œufs
  • Sel et poivre
Etalez la pâte brisée dans un tôle à tarte. Préchauffez le four à 180°.
Faites suer les lardons. Dès qu’ils sont fondus, rajoutez l’ail finement haché, les pissenlits grossièrement coupés en morceau et laissez cuire un peu en gardant les pissenlits croquants. Mettre le tout sur la pâte à tarte. Préparez l’amalgame en fouettant œufs, crème et assaisonnement, versez le tout dans la tôle et mettez au four pour environ 40 mn.


Gelée de pissenlit ou cramaillotte

Ingrédients
  • 365 fleurs de pissenlits (que la fleur jaune) lavées et séchées
  • 2 oranges bio
  • 2 citrons bio
  • 1,5 l d’eau
  • 1 kg de sucre
  • Une gousse de vanille
Mettez les fleurs dans une bassine à confiture avec l'eau, les oranges et les citrons lavés et coupés en rondelles.
Faites cuire à petits bouillons pendant 1 heure en veillant à ce que toutes les fleurs baignent dans l'eau.
Filtrez dans un linge propre et bien pressez pour obtenir un maximum de jus.
Versez ce jus dans la bassine avec le sucre et la gousse de vanille fendue et portez la préparation à ébullition. A partir de ce moment, faites cuire 45 minutes.
Vérifiez la prise de cette recette maison en faisant le test de l'assiette froide. Versez dans des pots tout chaud, fermez et retournez les pots immédiatement.



Le plantain (plantago)

Les plantes sauvages dans la marmite
Plantain lancéolé

Quelle que soit la variété du plantain, il est paré de multiples vertus pour notre santé. Anti-inflammatoire ; antitussif ; traitement des affections respiratoires, des inflammations des muqueuses et des inflammations cutanées, des plaies, des brûlures, des crevasses, des gerçures ; traitement des infections urinaires, des hémorroïdes et de la constipation. Le plantain traite l' ulcère gastro-duodénal et intervient également dans la consolidation des fractures. Son effet diurétique et circulatoire facilite l'élimination des toxines par l'organisme. (doctissimo)

Marinière de plantain

Ingrédients  :
  • deux grosses poignées (200 g) de jeunes feuilles de plantain (Plantago),
  • un oignon,
  • deux cuillères à soupe d'huile,
  • deux cuillères à soupe de farine,
  • un verre d'eau,
  • trois verres de vin rouge,
  • sel, poivre.
  • Couper en petits morceaux les feuilles et les ébouillanter dans de l’eau salée. Goûter pour juger de l’amertume (si les feuilles sont vieilles peut-être qu’il faudra les ébouillanter une deuxième fois).
  • Essorer les feuilles.
  • Dans une poêle faire revenir l’oignon avec une cuillerée d’huile.
  • Ajouter les herbes cuites et continuer la cuisson. Quand les herbes sont fondues, ajouter 2 verres de vin.
  • Laisser bouillir 5 minutes à feu doux.
  • Mélanger la farine avec une cuillerée d’huile. Chauffer jusqu’à ce que la préparation devienne rousse et sans arrêter de remuer, ajouter l’eau et le vin qui reste. Quand la sauce devient épaisse y verser les herbes cuites.
  • Saler, poivrer.



La berce (heracleum sphondylium)

Les plantes sauvages dans la marmite

La berce est utilisée pour faciliter la digestion, comme diurétique, pour réguler le flux menstruel, contre l’hypertension, l’asthénie. La berce est un tonique qui fortifie et stimule.
Attention à ne pas la confondre avec l’invasive berce du Caucase qui est géante et dont la tige est pourprée.
Tout se mange dans la berce, feuilles, tiges, graines. Lorsqu’on écrase la graine, elle répand une odeur d’agrume et parfume agréablement une salade de fruits
La tige s’épluche et peut se manger tel que en grignotage. Elle aide à passer la soif.
La feuille se mange en gratin.


Roulés de dorade à la berce

Ingrédients :
- 4 dorades moyennes
- une vingtaine de jeunes pousses de berce
- 20 cl de crème fluide
- sel, poivre rose et huile d'olive
- du riz
Epluchez les tiges de la berce et coupez-les en tronçons de 5 cm de long. Faites-les blanchir avec les jeunes feuilles dans une casserole d'eau bouillante salée durant 5 minutes. Egouttez.
Préchauffez votre four à 200°C. Retirez les quelques écailles que le poissonnier aurait pu laisser sur les filets de poisson. Otez les arrêtes.
Roulez les 8 filets autour de 3 ou 4 tiges de berce, arrosez d'huile d'olive, ajoutez du sel et enfournez pendant 15 minutes, pas plus. Le poisson sera ainsi cuit à point.
Pendant ce temps, faire cuire votre riz. Mixez les feuilles de berce cuites avec la crème fluide et versez-la dans une casserole. Faites chauffer lorsqu'il ne reste plus que 5 minutes de cuisson pour les dorades.
Disposez le riz en timbales dans les assiettes, ajoutez les deux roulés de dorade par personne et nappez avec la crème de berce. Ajoutez ici et là du poivre rose concassé mais pas trop. Décorez aves des feuilles et des fleurs de berce et servez sans attendre.



Le chénopode (Chenopodium album)

Les plantes sauvages dans la marmite

« Mauvaise herbe » très envahissante il est un cousin de l’épinard et se cuisine de la même façon. La plante est assez grande et on peut observer sur le sommet de la plante une couche farineuse au revers des feuilles et au toucher on ressent une sensation d'humidité granuleuse en raison de petits poils ronds qui se détachent au moindre contact. Il est consommé depuis des millénaires. Sédatif et rafraîchissant, le chénopode est riche en protéines complètes, vitamine A, C et calcium. Il contient aussi de la vitamine B, du phosphore et du fer.
Il se cuisine de la même façon que les épinards, les feuilles de blettes en gratin, simplement poêlées, en rizotto, dans des omelettes. Les feuilles se congèlent parfaitement après un rapide blanchiment.



Les lamiers  (lamium)

Les plantes sauvages dans la marmite
Lamier blanc

Les plantes sauvages dans la marmite
lamier pourpre

Les lamiers ressemblent aux orties mais ne piquent pas et leurs fleurs sont regroupés à la base des feuilles. Il y a un nombre impressionnant de différents lamiers. Nous retiendrons le lamier pourpre, le lamier blanc.
On leur reconnait différentes propriétés : Astringent, hémostatique, expectorant, diurétique, tonique, rafraîchissant, vulnéraire, antiviral, antioxydant.
On les cuisine en soupe, en risotto. Prenez de préférence des plantes jeunes.



La mauve (malva sylvestri)

Les plantes sauvages dans la marmite


La mauve a de véritables vertus adoucissantes dues à sa richesse en mucilage. Elle est salutaire contre la toux, les affections respiratoires mais aussi dans les maladies inflammatoires des voies digestives et urinaires ainsi que pour ses propriétés laxatives douce.
Les boutons de la fleur se confisent dans le vinaigre comme les câpres ;
les feuilles se consomment en légumes, braisées, en gratin ou en soupe qui sera bien veloutée grâce au mucilage et bien sûr les fleurs en salade.



Je vous conseille d’aller visiter les différentes sources présentées dans cet article, vous y trouverez plein d’autres recettes savoureuses à partir des plantes sauvages.
Une page facebook à suivre pour trouver de délicieuses recettes de fleurs sauvages : https://www.facebook.com/La-cuisine-des-fleurs-de-Val-1448031268762526/?hc_ref=NEWSFEED

mercredi 19 août 2015

Fleurs et feuilles du jardin pour tisanes d'été



Nous le savons maintenant, certaines fleurs peuvent agrémenter les salades, mais elles peuvent aussi faire des tisanes rafraîchissantes mais aussi des tisanes santé pour soigner vos maux tout au long de l’année. En plus d’un joli visuel dans votre potager, voici une raison de plus de planter et/ou semer des fleurs parmi vos légumes.
Camomille romaine : à cueillir dès que les fleurs s’ouvrent et les faire sécher à l’ombre. Utilisez 3 sommités fleuries pour 1 litre d’eau. Contre les insomnies, amène le calme et soulage les troubles digestifs.
Verveine citronnelle : taillez court en été et faites sécher à l’ombre. Vous pouvez aussi utiliser les feuilles fraiches. Tisane agréable au goût fruité et citronné. Aide à l’endormissement par ses vertus calmantes et à la bonne digestion.
Menthe verte :plus goûteuse fraîche, néanmoins elle se sèche bien. Cette tisane peut se servir glacée, elle n’en sera que plus stimulante. Contre les troubles de la digestion et pour parfumer votre cuisine.
Menthe poivréesoulage les spasmes musculaires, calme les ballonnements intestinaux, aide à la sudation. Attention évitez-là en cas d’indigestion ou de coups de soleil.
Capucine : cueillir dès que les fleurs s’ouvrent. Très riche en vitamine C elle peut se manger en salade (effeuillez les pétales) ou aromatiser agréablement une infusion ou un thé. Ne pas boire le soir car elle est très tonifiante. Soulage les maux de gorge et la toux.
Souci(ou safran du pauvre) : effeuillez les fleurs et faites-les sécher à l’ombre. Ses pétales peuvent aussi infuser fraîches. Une tisane douce à la saveur épicée. Elle a de multiples recommandations : antiseptique, antimicrobien, sédative, renforce la circulation sanguine.
Bleuet : fraîche ou séchée (à l’ombre), elle donne une tisane sucrée naturellement et au goût agréable de miel. Diurétique, dépurative, elle est connue également pour soulager les rhumatismes.
bleuet
Fenouil : feuilles fraîches ou graines, sa saveur anisée est très agréable en été. Carminative, le fenouil prévient et aide à évacuer les ballonnements et les gaz, soulage les nausées. Stimule la production lactée chez la mère. Attention le fenouil est contre-indiqué si vous avez eu un cancer de la prostate ou du sein.
Mélisse(ne pas confondre avec la cataire, l’herbe à chat, les feuilles de la mélisse ont une odeur citronnée quand on les froisse). Calmante, elle tonifie le système nerveux, calme l’anxiété et de fait aide à l’endormissement.Elle est très utile pour les syndromes prémenstruels, pour les troubles féminins notamment lors de la ménopause.  Elle aide la digestion, mais évitez-la en cas de reflux gastriques.
Mauve (ou fausse guimauve) : ce sont ses feuilles et sa fleur rose violacée qui vont nous intéresser. Elle convient à tous, des bébés aux femmes enceintes jusqu’aux personnes âgées. Apaisante pour les gorges irritées, calmante pour les toux sèches, elle prévient aussi les infections urinaires pour les personnes à risques, à une légère action laxative et apaise les spasmes digestifs.
Rose trémière(alcea rosea) : si on fait de la tisane avec la rose trémière, elle peut aussi se manger en salade, voire confite. Apéritive, elle calme aussi les spasmes intestinaux et peu s’utiliser comme laxatif léger. Elle est surtout utilisée pour sa propriété de calmer les toux et comme anti-glaireuse. 3 tasses de tisane par jour suffisent.
Rose : Idéalement, ce sont les roses en bouton que l’on met à sécher et  dont on se sert car les parfums y sont plus concentrés. On utilise les boutons de rose en cuisine notamment dans la cuisine orientale. Avec sa saveur douce, elle fait une excellente tisane digestive après les repas. Vous pouvez aussi la mélanger à d’autres tisanes ou à votre thé pour les parfumer.
Coquelicot : à cueillir très vite à l’ouverture de la fleur le matin, effeuillez-les et mettez-les à sécher.  Il est un excellent sédatif pour les enfants de plus de 7 ans et bien sûr les adultes (si vous prenez des barbituriques ou de la benzodiazépine, évitez le coquelicot). Mais il est surtout préconisé pour les toux (coqueluche) car il facilite les expectorations de glaires pulmonaires.
coquelicot
Lavande : cueillez les fleurs avant leur maturation complète et faites-les sécher à l’ombre. La lavande sert aussi à aromatiser les desserts. Essayez les macarons à la lavande : un délice. La tisane de lavande est préconisée contre les troubles du sommeil. Elle est calmante, lutte contre les sueurs nocturnes, soulage les maux de tête, diurétique.
Sauge : « un pied de sauge dans votre jardin chasse le médecin ». Cette plante est une véritable panacée de vertus médicales ; son nom vient du latin « salvare » qui veut dire sauver, soigner. Nous nous servons des feuilles séchées (qui peuvent servir en cuisine aussi). Elle est déconseillée aux hypertendus et aux femmes enceintes.
Reine des prés : cueillez les fleurs des reines des prés avant leur complète maturation pendant tout l’été. Etalez-les pour les sécher dans un lieu bien aéré. Il faut que le séchage se fasse rapidement. C’est une tisane délicieuse au bon goût d’amande et de miel.  La reine-des-prés est l’équivalent naturel de l’aspirine donc à éviter si vous êtes allergique à ce médicament. Ses propriétés sont les mêmes que l’aspirine : anti-inflammatoire, antirhumatismal, mais elle est aussi efficace en cas de troubles gastriques notamment l’acidité.
Tilleul : ce n’est pas une fleur bien sûr, mais ce bel arbre nous fournit la tisane la plus douce et agréable. Cueillez les fleurs avant leur pleine maturité et laissez-les sécher à l’ombre. Il est sédatif et légèrement hypnotique donc est une bonne aide au sommeil.  Mais il est aussi indiqué pour faire baisser la fièvre et réduire les sécrétions nasales.
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Trèfle rouge (ou miel des prés) : c’est la plante idéale pour aider les femmes à vivre la ménopause de façon plus épanouie car c’est un régulateur hormonal. Il aide aussi dans les cas de   toux,  bronchites et de nombreuses affections respiratoires. De même il est très précieux pour les affections cutanées. Si vous êtes atteints d’une maladie hormonale tels hyper ou hypothyroïdie ou autre, demandez conseil à votre endocrinologue.
Et ayez toujours du thym à portée de main pour soigner toutes les affections respiratoires, les toux, états grippaux.
La liste n’est pas exhaustive, loin de là. Boire une tisane est à la fois un plaisir tout en étant un acte santé.

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lundi 20 juillet 2015

Le paillage dans son potager



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POURQUOI FAIRE UN PAILLAGE DANS SON JARDIN ?

Si l’on regarde la nature, elle ne laisse jamais le sol nu. Il y a toujours une couverture végétale sur la terre, que ce soit au pied d’un arbre, d’arbuste, dans une plantation quelconque. Cela limite le phénomène d’érosion, de perte de matière organique, la destruction de l’humus par les pluies, le vent, le piétinement, tout en évitant le tassement du sol et l’évaporation de l’humidité. Le paillage consiste à imiter la nature en apportant une couverture protectrice (le mulch) sur la terre de son jardin tout en l’améliorant par l’apport d’humus apporté lors de la dégradation du paillis et en même temps reconstitue une microfaune indispensable à une terre équilibrée tout en offrant un abri aux insectes auxiliaires. Le sol étant protégé de la lumière, les graines de « mauvaises herbes » en dormance ne se développeront pas ou en tout cas beaucoup moins. Et une bonne nouvelle, sous le paillage, les vers de terre travaillent pour vous et retournent la terre mieux que vous ne le feriez vous-même tout en respectant la vie microbienne du sol.

AVEC QUOI PAILLE-T-ON ?
L’idéal est de profiter de la volonté de protéger la terre de notre potager pour apporter aussi de la nourriture à celle-ci (la fertiliser) donc évitons les pierres n’ont pas d’intérêt dans un jardin et les bâches plastiques ainsi que les toiles de paillage qui tuent votre terre par manque d’apport d’humus.
Vous pouvez bien sûr vous contenter et c’est déjà bien, d’une simple couche de paille pour protéger votre jardin de l’évaporation de l’eau. Mais vous pouvez aussi envisager un apport de matériaux multiples qui fertiliseront le sol en se décomposant et qui apporteront aussi des nutriments à toute une faune qui restituera le mulch absorbé en nutriments assimilables par les végétaux.
Outre la paille, vous pouvez mettre de la tonte de gazon séchée et fraîche, du foin, des feuilles mortes, du bois raméal fragmenté ou BRF (branches broyées), du broyat de végétaux divers, des épluchures de fruits et légumes, des fougères… L’idéal étant un mélange de tout cela. Si votre terre est calcaire ou argilo-calcaire, un broyat de thuyas ou sapins (après avoir taillé votre haie) ou des écorces de pins, apporteront l’acidité nécessaire pour équilibrer peu à peu votre terre.
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COMMENT PROCÉDER POUR FAIRE UN PAILLAGE ?
Avant tout, ne mettez jamais un paillage sur un jardin qui n’aura pas été désherbé au préalable.

Repiquage
Une fois cette étape franchie, vous pouvez étendre votre paillage sur votre jardin en une couche de quelques cm d’épaisseur et repiquer vos légumes dans la terre en écartant le paillage.

Pommes de terre
Pour les pommes de terre, je creuse mes sillons, plante mes tubercules dedans et referme les sillons. Je n’attends pas la levée, je butte mes pommes de terre de suite et paille mes buttes.

Semis
Pour les semis, c’est un peu plus compliqué. J’ai abandonné les semis à la volée pour des semis en ligne. A l’endroit des semis, je ne paille pas. Je prépare un paillis que je hache grossièrement et je le parsème par-dessus les semis. Ce n’est qu’une fois que les plants se seront bien développées que je ramène du paillis de chaque côté de mes lignes.

Arrosez avant et après la mise en place du paillage. N’oubliez pas qu’un paillage isole le sol aussi bien du chaud que de froid. Attendez donc que la terre se soit réchauffée avant de pailler. Par contre, le paillage protège les plants des gelées tardives du printemps et des coups de froid de l’automne. Tout au long de l’année rajoutez du paillage pour ne jamais avoir de terre nue.

Les seuls légumes que je ne paille pas, sont les oignons, échalotes et aulx. Par expérience, les années pluvieuses, le risque de pourrissement est accru.

INCONVÉNIENTS DU PAILLAGE
Il y a bien entendu des inconvénients au paillage. S’il est un bon refuge aux insectes auxiliaires, il l’est aussi aux limaces et aux rongeurs.
Les années pluvieuses, ne recouvrez pas le collet de certains légumes sensibles au pourrissement tels les salades. Laissez un petit espace entre les racines et le paillage.

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lundi 29 juin 2015

Mauvaises herbes ? Vous avez dit mauvaises herbes ?


Beaucoup de plantes sauvages sont utiles. Cette jeune femme nous fait un petit topo sur les vertus de ces plantes appelées « mauvaises herbes ». Vous allez être surpris de voir que la plupart de ces plantes, vous cherchez à les débarrasser à tout prix mais qu’en réalité elles sont de vraies vertus gustatives, aromatiques et médicinales. 



dimanche 21 juin 2015

Oignon rocambole




Généralités
Appelé aussi oignon perpétuel, poignon d’Egypte, oignon grelot, oignon ou boule de catawissa, échalote ou ail d’Espagne, ail rocambole…  chez cet oignon tout se consomme : les jeunes feuilles vertes du printemps comme la ciboulette, les bulbes en sol comme tous les oignons et/ou les échalotes et les bulbilles aériennes confites au vinaigre comme les cornichons ou en condiment pour les plus grosses. C’est un oignon qui ne donne pas de graines mais des bulbilles pour sa reproduction qui se trouvent en haut des tiges. Et ils se propagent très vite si vous ne les cueillez pas à temps. 
Si on appelle la rocambole aussi oignon perpétuel c’est parce qu’elle peut rester en place et produire pendant 4 ou 5 ans. En effet c’est une plante très rustique résistante à la fois au froid et à la sècheresse, à maladie et aux ravageurs.

Culture
L’oignon rocambole aime les sols légers, humifères et meubles. Si par contre votre terre est lourde et humide, plantez-le sur une butte.
Vous pouvez les planter soit à l’automne (octobre-novembre), soit à la fin de l’hiver (février-mars). Mettez une bulbille (pointe vers le haut) tous les 20 cm, les rangées espacées de 30 cm. Binez régulièrement pour garder le sol propre et aéré mais ne paillez pas. Tous les alliums ne se paillent pas car par saison humide cela les ferait pourrir.
Par contre lorsque l’été est très sec, il peut se mettre en dormance et repartir avec les premières pluies d'automne.

Récolte
Dès que vous voyez que les bulbilles sont prêtes à tomber, récoltez-les. Si vous les laissez tomber au sol, ils s’enracineraient très vite et vous vous retrouverez rapidement avec un carré de rocambole. En effet l’espèce se multiplie très facilement. Les bulbes et bulbilles se conservent très bien au frais et au sec tout l’hiver. 

lundi 8 juin 2015

J’ai essayé de fabriquer du sol dans mon jardin



Le sol français est en danger. D’après le ministère du Développement durable, 600 km2 de terres sont artificialisées chaque année en France, soit l’équivalent d’un département tous les dix ans. Le sort des sols agricoles n’est pas plus enviable : labourés, tassés, surexploités, ils s’affaiblissent et disparaissent à vitesse grand V. En tout, pas moins de 26 m2 de sols fertiles disparaissent chaque seconde en France.
On commence à peine à réaliser la gravité du phénomène. Pour arrêter l’hémorragie, quelques élus tentent de limiter l’étalement urbain tandis que certains agriculteurs pratiquent la culture sans labour. Et puis il y a ceux qui essayent de créer du sol.


La lumière ou la mort

Pour comprendre ce projet un peu fou, il faut observer la nature, en l’occurrence les forêts. Le biologiste Francis Hallé explique dans le film « Il était une forêt » qu’il faut un processus long de sept siècles pour donner naissance à une forêt primaire.

Dans son génial livre « Un an dans la vie d’une forêt », le biologiste David Haskell détaille l’enchaînement de compétitions et de coopérations entre espèces qui aboutit à la création de cet écosystème.
Il raconte longuement la lutte entre végétaux qui cherchent à s’élever les uns au-dessus des autres, les gagnants accédant à la lumière voire à la canopée, les perdants mourant avant d’être décomposés par des insectes et des champignons... ce qui va enrichir le sol et créer ce tapis d’humus qui fait des forêts l’écosystème le plus fertile qui soit.

David Haskell tire ces conclusions :
« Après sa mort, un arbre apporte pour moitié au moins encore sa contribution à l’entretien de la trame de la vie ; ainsi, la densité des carcasses d’arbres est une bonne mesure de la vitalité d’un écosystème forestier. Vous êtes dans une forêt florissante si vous n’arrivez pas à suivre un chemin en ligne droite entre les branches et les troncs morts. Un sol dégagé est signe de mauvaise santé. »

Rien de tel donc qu’une forêt pour enrichir et créer du sol. Les jardiniers naturels tentent donc de reproduire un cycle similaire, en suivant les trois principes suivants.



1  Le sol, jamais tu ne retourneras

Sans bêche, le monde serait meilleur. C’est ce que pensent nombre d’agronomes, qui rappellent que la plupart des organismes vivant dans le sol se trouvent dans les deux-trois premiers centimètres, là où les concentrations en matières organiques et en racines sont les plus élevées. En retournant la terre, on menace cette faune, qu’on appelle la pédofaune.

Quand on le laboure, le sol perd sa structure, sa vie, il devient perméable, s’assèche dès les premiers rayons de soleil et disparaît littéralement quand viennent les pluies, comme le montre cette vidéo incroyable ci-dessous.
Première étape pour un jardinier qui souhaite préserver du sol : dire au revoir à sa bêche. Les plus consciencieux pourront utiliser une grelinette, qui aère les sols. Les plus paresseux (c’est un compliment) laisseront les vers faire le boulot (voir point 3).



2  Le sol jamais nu, tu ne laisseras

« Les seuls endroits sur Terre où le sol est nu sont les déserts et les glaciers. »

Cette image frappante, souvent martelée par les spécialistes du sol Lydia et Claude Bourguignon, rappelle que pour favoriser la naissance d’un sol – on l’appelle la pédogenèse –, il faut le couvrir.

Plusieurs techniques pour ce faire, à commencer par le paillage. Cela consiste à étendre de la paille, du compost bien mûr ou de l’herbe séchée au pied des plantes et/ou sur de grandes surfaces. Cela va réchauffer le sol, préserver son humidité, mais aussi accueillir de nombreux organismes vivants. Ce sont eux qui vont consommer et transformer les végétaux déposés par vos soins en un humus qui recouvrira bientôt vos parcelles d’une couche fertile.

Les plus motivés testeront la méthode dite BRF, pour bois raméal fragmenté. Cela consiste à broyer des petites branches à l’automne, période à laquelle les bois ont accumulé le plus de nutriments, et à étendre le tout sur le sol. Cela va permettre le démarrage d’une chaîne alimentaire complexe entre les champignons, le broyat et les racines des plantes. La vie, quoi.



3  Les vers de terre, tu chériras

« Trois tonnes de vers de terre à l’hectare, ça vous remue 280 tonnes de terre. Pendant ce temps-là, vous n’avez pas besoin de labourer. »

A l’issue de la Conférence environnementale, en novembre dernier, le ministre de l’Agriculture Stéphane le Foll s’était fait remarquer en faisant l’éloge des vers de terre. En mangeant les déchets de surface et en les ramenant sous le sol, les vers enrichissent la terre. En creusant des galeries, ils l’aèrent. En prime, à l’échelle mondiale, ils ont une importance cruciale dans le stockage du carbone dans le sol. Sans eux, il faudrait que les jardiniers et agriculteurs travaillent plus et le climat s’en porterait encore moins bien.

Pour comptabiliser les vers des sols, le CNRS et l’université de Rennes ont lancé en 2011 une expérience de sciences participatives. La méthodologie consiste à arroser le sol d’une solution de moutarde diluée, à récolter et identifier les vers qui remontent à la surface. Avant de les nettoyer pour les libérer. Veillez à tenter l’expérience par une matinée humide et froide : mon essai par une fin d’après-midi de mai fut un échec retentissant.

Les résultats des prélèvements réalisés les années précédentes confirment les dangers du labour : on y trouve au moins trois fois moins de vers de terre.
Pour voir des vers et transformer vos déchets en compost sans pour autant sortir votre pot de moutarde, reste la solution lombricompost. Inutile d’acheter des vers ni un lombricomposteur clé en main. Un petit tour sur le réseau social  Carte | Plus2vers et un peu de bricolage sur une caisse pour poissonnier ou des bacs gerbables fera l’affaire.